La France accuse un retard certain en matière d’éco-construction. La grande majorité des matériaux de construction écologique restent importés d’Allemagne ou de Belgique et les filières françaises ne se développent qu’avec peine.

L’éco-construction constitue pourtant pour les économies locales une opportunité de maintenir et de créer des emplois, notamment par le biais des petites et très petites entreprises. Dans ce cadre, des entreprises locales se sont engagées dans la production d’isolant bio-sourcés, dont la ouate de cellulose

Aujourd’hui, l’avenir à très court terme de ces petites entreprises locales pourrait être remis en question par une décision de la C.C.F.A.T et du CSTB (Commission Chargée de Formuler des Avis Techniques) de réduire la durée de validité des avis techniques de certaines ouates de cellulose. Ce n’est pas vraiment une nouveauté. Le débat avait été amorcé en 2011.

La longueur et la cherté des processus de certification assurés par le CSTB apparaitraient comme un frein au développement des matériaux écologiques par un tissu de P.M.E. locales et un frein à la création d’emplois.

 La nouveauté, la voilà.

Les fabricants de ouate de cellulose, adhérents de l’Ecima, syndicat européen des fabricants de ouate de cellulose, ont décidé de participer à la mise en place d’une nouvelle certification en rajoutant des critères environnementaux et sanitaires.

Les premiers avis techniques « AQMB » ou « Avis Qualité Materiaux Biosourcés » verront le jour dès mai 2012. L’association « Construire et Bioressource » créée avec le soutien des ministères de L’Écologie, du Logement et de l’Industrie, appuie cette démarche de développement des matériaux biosourcés.

Thierry Toniutti, président de l’Ecima, ajoute: « Vous pouvez exiger de vos distributeurs de matériaux le label « AQMB », respectueux de nouvelles valeurs environnementales et sociétales. Ecima, Construire et Biorressource, Avis Matériaux Biosourcés : tous unis pour protéger l’environnement et développer l’emploi des matériaux biosourcés en France ».

Avec la rénovation thermique de 400 000 logements par an d’ici 2020, la filière ouate de cellulose met en avant la qualité de ses produits en évitant les contraintes imposées par les avis techniques du CSTB. Affaire à suivre.

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